L’histoire se souvient d’une cérémonie organisée à la va-vite. «le 19 ventose (9 mars) 1796 Napoléon Bonaparte, général en chef de l’armée d’intérieur, épouse Marie-Josephe-Rose Detascher. Elle est la veuve d’Alexandre de Beauharnais, guillotiné pendant la Terreur. Il est dix heures du soir, une heure peu commune pour une célébration. Bonaparte est l’homme providentiel choisi par Barras, l’homme fort du Directoire, pour remettre de l’ordre dans la République menacée par les monarchies européennes.
Joséphine de Beauharnais est la reine de Paris. Barras, toujours lui, en a fait sa maîtresse. Mais il a besoin de Napoléon pour asseoir son autorité et il sait que son fougueux général, encore mal dégrossi – on le surnommait le «chat botté» dans les salons à la mode – «en pince» pour la merveilleuse des merveilleuses. Elle a six ans de plus que lui. L’officier d’état civil saura le vieillir d’un an… et la rajeunir de quatre. Les apparences sont sauves.
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